L'exposition aux écrans dans le developpement de l'enfant de 0 à 6 ans

L'exposition aux écrans dans le developpement de l'enfant de 0 à 6 ans

L'exposition aux écrans dans le developpement de l'enfant de 0 à 6 ans

L’association EPIS a organisé au Bignon samedi après-midi 16/11 une conférence débat sur la thématique de l’exposition aux écrans chez les petits enfants de 0 à 6 ans.

Elle a pour cela fait venir un pédopsychiatre Daniel Marcelli renommé qui a écrit sur le sujet et anime des conférences sur les limites, les choix, le développement de l’enfant mais aussi sur l’adolescence.

Cet intervenant expérimenté, a su transmettre des messages importants à l’auditoire présent : une quarantaine de personnes composées de familles, enfants parents, grand parents, de professionnels de la petite enfance, des enseignants et des professionnels de la santé.

Tous ont pu recevoir le même message pour pouvoir agir ensemble main dans la main, dans l’intérêt de l’enfant, de son développement et de sa capacité future à pouvoir avoir une réflexion, élaborer une pensée et pouvoir interagir et communiquer avec les autres.

Le constat effectué par les enseignants, les pédiatres, et les médecins de PMI est clair et préoccupant: l’exposition actuelle des enfants aux écrans est source de troubles de l'attention avec hyperactivité, de retard du langage et du développement intellectuel et de troubles de la relation

Ce constat est relayé par l'OMS et l'académie de médecine qui déconseillent les écrans avant l'âge de 2 ans, et sans l'accompagnement d'un adulte avant 3 ans. Ces conseils seront d’ailleurs relayés dans les nouveaux carnets de santé au 1er janvier 2025.

Pourquoi : car quand un enfant petit est placé devant un écran, il est en état de sidération et aucunement en interaction, par contre il a une surstimulation sensorielle, dont il peut ensuite avoir besoin pour pouvoir sembler être attentif, ou juste immobile...

Dans ces situations où un trouble est constaté, faire l’expérience d’arrêter l’exposition aux écrans peut faire régresser les signes observés. Il évoque clairement qu’il peut y avoir des cris et des crises pendant 2-3 jours mais qu’ensuite on peut constater que l’enfant peut se réintéresser à d’autres choses et pouvoir jouer a des jeux qui vont lui être bénéfiques pour son évolution : faire semblant, jouer aux voitures, à la poupée, manipuler en 3 dimensions, tout en étant dans l’interaction avec les adultes, ce qui construit l’enfant. Bien sûr les parents doivent être convaincus que jouer, interagir, être en relation avec leur enfant est indispensable à leur bon développement. Ils doivent aussi être attentifs à cette autre notion qu’est la référence sociale : en effet l’enfant est attiré par ce qui attire le parent : si lui-même paraît très absorbé par les écrans, il a envie lui aussi de cela.

Au total on peut dire que l’écran est à bannir s’il donne l’illusion de se substituer à l’interaction avec l’adulte.

En revanche, si cela est un moment partagé, nommé, que l’on met des mots sur ce qui vient d’être vu et que l’on met de la relation avec un adulte, cela devient autre chose, cela fait réfléchir et tester des interactions entre individus.ù